Les aborigènes d'Australie pendant l'époque moderne

04/02/2011 17:15

 

La médecine naturelle inscrite dans la culture les aborigènes

 

 

En quoi le destin de la médecine douce est-il liée à celui des aborigènes ?

Comment a évolué leur immense savoir ainsi que leur expérience en ce domaine ?

 

 aborigène d'Australie, source : Wikipédia

 

Les aborigènes sont considérés, de nos jours, comme la première communauté a avoir peuplé l’Australie, il y a de cela 40 000 environ. Ils ont développé leur propre culture et vivaient en complète autarcie du reste du monde jusqu’au XVIIIe siècle et l’arrivée des premiers colons anglais.

En 1770, débute la colonisation britannique en la personne du lieutenant James Cook qui conquiert alors les deux tiers du territoire australien, allant contre les ordres du roi imposant qu’un traité soit signé avec la population locale avant toute chose. Les aborigènes n’autorisèrent jamais la colonisation de leurs terres et finirent décimés par les maladies européennes, par les famines dues à la destruction ou au vol de leurs ressources, ou encore lors de guérillas, seul moyen de résistance à cette « intrusion blanche ». Ainsi, leurs cultures ancestrales, et particulièrement une connaissance précise de la nature et de ses bienfaits, disparurent presque entièrement avec eux. A la fin du 18ème siècle, à l¹arrivée des Européens, les aborigènes étaient environ 1 million, ils sont aujourd’hui environ 265 000, soit 1,6 % de la population totale.

 combat entre colons et aborigènes, source : Wikipédia

 

Sous quel aspect se déclinait la médecine naturelle aborigène ?

Les aborigènes avaient recourt principalement à la phytothérapie. Appelée aussi thérapie par les plantes, cette pratique relève d’une utilisation de substances végétales (herbes, racines, fleurs, feuilles, graines) et de l’observation empirique de leurs propriétés médicinales multiples. 

 

ex : Une des plantes les plus efficaces et renommées, encore aujourd’hui, est l’arbre à thé, employé beaucoup par les australiens autochtones. Il hérite son nom, non pas de ces attributs curatifs mais plutôt d’une méprise britannique. En effet, James Cook aurait découvert un étrange rituel chez les aborigènes consistant à faire infuser les feuille d’un arbre afin de les l’utiliser pour soigner diverses infections. Ainsi le conquérant britannique, ayant fait un rapprochement plus qu’évident avec sa propre culture, baptisa cette plante Tea Tree, malgré que cette pratique eue aucun lien avec le traditionnel tea time.

 

 

 arbre à thé (tea tree)

https://phytofiches.beaute-et-sante.com/modules/upload/upload/tea_tree.jpg

 

 

L'eucalyptus, lui aussi est originaire d’Australie et ne se trouvait que sur l’île avant d’être exporter par les premiers colons. Il est notamment présent dans la région de la Tasmanie et représente, à lui tout seul, 95% des forêts australiennes avec plus de 600 espèces différentes. Exporter dans le monde entier, cette plante s’adapte très bien aux milieux chauds et marécageux qu’elle assèche très rapidement. Avec se rôle de pompe elle se montrait utile pour les aborigènes, ainsi elle éradiquait les insectes potentiellement porteurs de maladies, de ses régions.Une fois accommoder au climats locaux l’eucalyptus a su s’implanter dans toute les cultures, médecine traditionnelle chinoise, indienne, méditerranéenne...

Particulièrement utilisé pour combattre la fièvre, comme dans le cas de la malaria, l’eucalyptus est qualifié «d’arbre à fièvre» et tient ses bienfaits de ses feuilles.

C’est uniquement à partir du XIX qu’on commence à en tirer une l’huile essentielle qui se révèle très performante, grâce à ses propriétés décongestionnantes et antiseptiques, face à des problèmes respiratoires, tel que le rhum, divers maux de gorge...

Par la suite on l’utilisera aussi comme aseptisant pour du matériel médical.

 

 

eucalyptus

https://www.terabio.fr/images/Eucalyptus%20Radie.jpg 

 

 

Les aborigènes possédaient une grande connaissance de la nature. Depuis des millénaires, ils cueillirent et profitèrent des plantes mis à leur disposition qu’ils utilisaient en cataplasme, mélangée avec de la boue, ou en infusion comme avec le Tea Tree, ou encore allant jusqu’à se plonger dans des étangs où avaient fait macérés les feuilles directement tombé de l’arbre.

Leurs fréquentes études leur permirent d’établir une pharmacopée complète recensant les  différentes qualités des végétaux ainsi que leurs effets sur divers maux du corps humain.

 

Quelle importance la médecine naturelle avait-elle chez la population aborigène ?

La nature est à la base de toute la culture aborigène qui accorde alors une valeur spirituelle à tout élément qui la compose (végétaux, animaux, minéraux). De cette façon ils se sont toujours voués à étudier tous les phénomènes naturels, tout en suivant leurs croyances et en ignorant délibérément tout risque potentiel ou en l’accordant aux esprits.

Ainsi, au cours de leur histoire, ils ont su amasser un immense savoir sur la nature et plus précisément sur les soins possibles par les plantes.

A l’arrivée des premiers colons, les aborigènes partagèrent avec eux leur savoir et les formèrent aux méthodes de récoltes, de soins. Malheureusement quand la colonisation de l’Océanie se précisa, le mépris des Anglais du peuple aborigène l’emporta sur l’intérêt qu’ils pouvaient leurs porter. On estime de nos jours avoir perdu près de deux tiers des connaissances aborigènes dans ce domaine, disparue dans le massacre de cette population.

Néanmoins on retrouve, jusque durant la première Guerre mondiale, des traces de méthodes de soins originaires de ces tributs d’Australie. 

 

 

Les aléas de l’histoire ont indirectement affecté l’évolution de la médecine douce, en faisant disparaître une grande partie des aborigènes ou encore en les poussant au changement, à accepter une autre culture tout en reniant la leur. Leur savoir a su cependant s’exporter à travers les multiples voyages des colons qui ramenèrent alors connaissances et diverses variétés de plante présentes jusque là qu’en Australie.