La place de la médecine naturelle dans la société française (époque contemporaine)
Comment la France intègre-t-elle la médecine naturelle dans la société actuelle ?
C’est, tout d’abord, en tant qu’adhérent à l’Union Européenne que la France intègre la médecine naturelle à son système de santé. En effet, le 29 mai 1997, issu d’un débat commencé en 1992, le parlement européen se réunit autour du thème de la médecine naturelle, dans le but d’adopter une résolution et de réglementer ce domaine en pleine expansion. Ils constatent qu’une grande partie de la population d’Europe pratique ou à recourt à ce type de médecine mais que les législations la concernant diffèrent entre chaque Etat membre. Le parlement se prononce alors en faveur de la pluralité des thérapies, qu’il qualifie alors de «médecines non-conventionnelles», et met en place des cursus universitaire, des programmes de recherche ; Il réglemente les produits pharmaceutiques qui y sont associés. Ainsi chaque Etat membre a du intégrer et adapter la médecine douce à son propre système de santé.
Comment évolue la médecine naturelle dans notre société ?
L’institution française a toujours exprimé une grande réticence à l’encontre de la médecine naturelle mais a finalement du céder sous la pression du parlement européen.
C’est en 2002 que les premières médecines non-conventionnelles, la chiropractie et l’ostéopathie, sont officiellement reconnues dans la loi du 4 mars qui ne sera appliqué qu'en 2005.
L’ostéopathie est née de la conviction de A. T. Still, aux États-Unis en 1982, persuadé de l’existence d’un lien entre la structure musculaire et du squelette et la santé de l’organisme : « La structure gouverne la fonction ». Le déplacement d’un organe du corps peut entraîner de multiples conséquences sur le corps comme des problèmes de circulation, ou encore un mauvais alignement du squelette ainsi que des troubles sur d’autres organes.
La chiropractie, elle, est apparu aussi aux États-Unis en 1895 grâce au Dr D. D. Palmer. Cette médecine est issu de l’ostéopathie et se pratique de façon similaire néanmoins c’est dans le diagnostic que se trouve une différence entre elles. En effet, dans le cas de la chiropractie, les divers maux de l’organisme sont le plus souvent attribué à des troubles neurologiques liés eux-même aux troubles du squelette et des muscles ; dans le cas de l’ostéopathie le traitement du patient reste dans la dimension du trouble physique.
Toutes deux sont des thérapies qualifiées de « médecines du toucher », un nom qu’elles héritent de leur application. Effectivement les ostéopathes et les chiropracteurs ont recourt à de nombreuses manipulations sur le squelette pour le remettre en place ou encore à des massages sur les muscles concernés.
Les autres médecines naturelles, non reconnues par le gouvernement, sont néanmoins tolérées et vivent à travers l’initiative de médecins généralistes qui se sont formé eux-mêmes à la pratique de ces soins. Dans certains cas les consultations sont même remboursées.
Ex : Le cas de l’homéopathie illustre bien l’intégration de la médecine au système de santé français.
granule homéopathique, source : https://imblog.aufeminin.com/blog/D20050710/40735_555900215_homeopathie_th_2_H153613_L.jpg
Elle est pratiquée en France depuis le XIXe siècle et créée, de nos jours encore, un malaise chez les institutions officielles qui ne veulent pas envisager la reconnaissance médicale. En effet, l’homéopathie, bien que très réputée et fréquemment utilisée, relève aussi du domaine de la tolérance de la part de l’Etat qui ne l'a pas reconnue. Néanmoins elle fait partie aussi des thérapies naturelles remboursées par les assurances maladies (à 35 %), dans son cas depuis les années 1950.
Malgré toutes les réticences quelle peut avoir à affronter, la médecine douce réussie quand même à être tolérée et à s’intégrer dans la société française, par le biais de ces partisans.
Comment devenir un praticien de la médecine naturelle en France ?
Il existe peu de cursus de formation à la médecine naturelle en milieu universitaire. Le premier a été mise en place à Bobigny, dans l’université de Paris XIII, en 1984 et proposait aux étudiants de médecine (conventionnelle) un diplôme en médecine douce.
Depuis des diplômes inter-universitaires, basés sur l’enseignement plus ciblé de médecine particulière (l’acupuncture, l’ostéopathie…) sont accessibles et associés à des formations complètes pour devenir praticiens.
Rare sont les commissions affectées à l’évaluation de ces diverses disciplines et aucun organisme officiel de recherche n’a été mandaté par l’Etat dans ce domaine. Ainsi la majorité des recherches sont effectuées par des organisations privées d’université ou d’association de médecin.
Comment la médecine naturelle est-elle entrée dans le foyer des Français ?
De nombreux Français ont recourt à l’automédication par les produits naturels. La plupart du temps on en fait une utilisation préventive ou encore pour traiter de petit troubles (léger rhume, anxiété...).
En effet on retrouve une prédilection pour ces soins car ils sont considérés dans l'inconscient collectif comme doux pour l’organisme et notamment sans effets secondaires ; ainsi il n’est pas nécessaire de passer par un professionnel de santé.
ex : Encore une fois l’homéopathie peut servir d’exemple comme le montre ces deux sondages
source : Santé magazine n°409 (Janvier 2010)
source : Santé magazine n°409 (Janvier 2010)- (source IMS) Figaro Économie (8 janvier 2008)
D’après les chiffres de l’OMS dans un rapport de 2002, 75 % des Français aurait eu recourt à l’utilisation de la médecine naturelle, ne serait-ce qu’occasionnellement et deux tiers des Américains s’adonneraient à une utilisation régulière de ces thérapies.
La France et l’Espagne sont les derniers pays d’Europe en matière d’avancement et de réglementation de la médecine naturelle. Le problème de la sécurité pour les patients se pose car peu d’organismes encadrent ses pratiques qui ne restent, pour certaines, que tolérées mais néanmoins en plein essor.