Naissance de la médecine naturelle dans l'Égypte ancienne
source https://beautiful-views.com/ancienne-egypte.html.
L’Egypte ancienne est l’une des grandes civilisations de l’antiquité. Ses connaissances scientifiques avancées et notamment en médecine ont permis d’établir les bases de certains modes de traitement actuels et ont contribué à l’évolution de la médecine depuis de nombreux en Afrique du Nord. Cette médecine très diversifiée bien que fortement influencée par les croyances des égyptiens permettaient de guérir sinon de faciliter leur vie quotidienne.
Quelles étaient les médecines naturelles pratiquées dans l’Egypte Ancienne ?
Les maladies et leurs traitements :
D’après les papyrus conservés, ont étés recensées quelques 200 maladies de l’Egypte ancienne. On a pu les nommer grâces aux descriptions qui en en étaient faites et par analogie avec les symptômes de nos maladies actuelles.
Outre les papyrus, l’analyse des momies (squelettes, dents…) nous révèle la présente de techniques médicinales développées (premiers traitements de caries…)
Exemples de soins :
Pour les quelques 200 maladies que les chercheurs ont pu identifier environ 200 remèdes correspondants ont étés trouvés.
Les remèdes égyptiens étaient d’origine très variés, ils pouvaient provenir :
d’espèces animales (sang de crocodile, poil de babouin, graisse de porc, d’oie, …),
de plantes on en a recensé environ 25 parmi lesquelles se trouvent le pavot, la menthe, la figue, le ricin, le safran…
de minéraux (chaux, sel de plomb, sel marin, le sulfate de cuivre, l’oxyde de cuivre et de fer, )
d’aliments de boissons (miel, lait, sang d’animaux divers…).
Les modes d’administration de ces remèdes étaient eux aussi très divers : tisanes, potions, baumes, pommades la prise des médicaments s'accompagnaient presque automatiquement d'incantations qui assuraient leur efficacité.
Zoom sur : Le pavot (nom scientifique : papaver somniferum) :
Pavots rouges, source : https://www.fond-ecran-image.com/galerie-membre,fleur-pavot,pavots-rougesjpg.php
Aujourd’hui connu dans le monde entier sous le mon générique d’Opium et principalement vendu comme stupéfiant. Il était déjà utilisé dans l’Egypte ancienne comme sédatif et notamment pour calmer la douleur.
Le principe actif : c’est le latex de la plante que l’on utilise (l’opium).
Ce latex contient jusqu’à 20% de morphine (alcaloïde le plus actif de l’opium ) c’est le médicament analgésique (qui supprime la douleur ) le plus efficace connu à ce jour. La morphine agit sur le système nerveux central (système limbique et hypothalamus) par saturation des récepteurs aux opiacés (récepteurs Mu), impliqués dans le phénomène de perception de la douleur. L'action de la morphine sur les récepteurs opiacés dans le reste du corps est à l'origine des effets secondaires : constipation, dépression respiratoire etc.
Quelle était la place de la médecine dans l’Égypte Ancienne ?
Une médecine a très forte tendance religieuses
Horus, source : https://www.love-egypt.com/sky-god.html
La société scientifique était bien définie selon des critères strictes il y avait ainsi 3 types de médecins différents :
Le Saou : A la fois magicien, sorcier, Il soignait par le biais de formules, incantations, amulettes, et statues guérisseuses. La médecine s’effectuait donc uniquement d’un point de vue psychique.
Le Sinou : Il exerçait auprès des plus humbles il était comme un médecin généraliste. Sa connaissance était tirée des livres.
Le Ouabou : il s'affirmait être un spécialiste (en chirurgie, en gynécologie, en ophtalmologie...). Prêtre de Sekmet (Déesse de la mythologie égyptienne En furie elle répand les maladies tandis qu'apaisée elle est capable de les retenir.) il soignait les privilégiés. Sa médecine était fortement teintée de religion car il tenait son pourvoir des dieux
Ainsi nombreux sont les dieux qui comme Sekmet étaient reliées de près ou de loin à la médecine des égyptiens : le plus connu était Horus le véritable gardien de la santé (outres ses autres attributions).
La transmission des connaissances médicinales.
Le papyrus d’Elbers: https://www.crystalinks.com/egyptmedicine.html
Formation des médecins :
Le médecin apprenait son métier dans un endroit spécialisé, y recevant enseignement pratique, mais il étudiait surtout les écrits existants conservés dans les bibliothèques de papyrus médicaux. Les scribes recopiaient sans cesse ces papyrus afin de conserver la mémoire de cette science.
Un ouvrage de référence, Le Papyrus d’Ebers : Plus de 700 formules relatives aux maladies internes y sont expliquées et classées selon les organes concernés, ainsi que des notions d’anatomies, et des pathologies avec leurs traitements. C’est aussi le plus ancien traité médical que l’on connaisse.